Résumé :
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Certaines espèces partagent leur biotope avec celui de l’espèce humaine et entrent ainsi en concurrence avec elle. Cela ne va pas sans poser quelques difficultés de cohabitation et il peut même arriver que leur présence ait, directement ou non, un impact négatif sur les activités ou la santé humaines. Cette notion d’animaux « nuisibles » remonte à la nuit des temps, reflétant les peurs ancestrales vis-à-vis d’une nature jugée parfois hostile. L’être humain s’est ainsi arrogé le droit de détruire les animaux qui, par exemple, détruisaient ses cultures ou ses réserves alimentaires. Cette destruction apparaissait comme un but absolu sans retenir la participation de ces espèces à des cycles biologiques ou la nécessité de conserver une réelle biodiversité. Par ailleurs, l’utilisation de produits toxiques dans la lutte contre ces espèces présente des risques avérés pour la santé humaine. Depuis la loi Biodiversité du 8 août 2016, cette notion d’animaux dits « malfaisants ou nuisibles » n’existe plus dans le Code de l’environnement, mais notre façon de les considérer n’a malheureusement pas évolué. On trouve encore l’expression au titre III du livre III de la première partie du Code de la santé publique en son chapitre VIII « Lutte contre les espèces végétales et animales nuisibles à la santé humaine ». (R.A.)
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