Résumé :
|
La crise sanitaire a souvent été présentée comme une "rupture" dans le rapport au travail des salariés qui seraient devenus moins engagés, infidèles, voire mercenaires, dans leurs relations à l’entreprise. L’inquiétude des employeurs s’appuie sur des signes tangibles : demandes systématiques de télétravail, difficultés de recrutement, turn-over accru, montée de l’absentéisme… Ce sont particulièrement les comportements des jeunes actifs qui cristallisent les débats, car ils exprimeraient des attentes au travail radicalement différentes de celles de leurs aînés, appelant des réponses nouvelles de la part des entreprises. Face à une floraison de slogans ("grande démission", "quête de sens", "épidémie de flemme"), cet ouvrage s’attache à cerner la part de réalité et de fantasme véhiculée par le discours ambiant. Il démine certains stéréotypes sur les jeunes qui seraient tout à la fois désengagés, individualistes, digitaux, matérialistes, rétifs à l’autorité, militants du climat et du genre, tout en soulignant les raisons de certains traits plus marqués chez les moins de 30 ans que dans les autres classes d’âge. Les jeunes ne font souvent qu’exprimer haut et fort des demandes communes à tous les salariés. S’appuyant sur de nombreuses études et auditions, l’ouvrage rend compte des mesures que peuvent prendre les entreprises pour préparer le "futur du travail", en allant au-delà des démarches de façade qui ne convainquent plus les salariés. Bien plus qu’au "péril jeune", c’est au défi de l’amélioration des conditions de travail pour tous que les organisations doivent aujourd’hui répondre. (4ème couv.)
|