Résumé :
|
Limiter le réchauffement ou s’y adapter ? Les deux sont indispensables. La limitation du réchauffement est une exigence majeure. Elle suppose à l’évidence une action mondiale, qui ne fera sentir ses effets qu’à moyen et long terme. Dans ce cadre, la France seule (environ 0,85 % de la population mondiale et 0,9 % des émissions de gaz à effet de serre) ne pourra pas faire de miracle. Ce n’est cependant absolument pas une raison de baisser les bras. Tous les acteurs, États, acteurs économiques et citoyens, doivent intensifier, leurs efforts d’atténuation en la matière. Parallèlement, il va aussi falloir vivre au moins mal avec ce réchauffement, et donc s’y adapter. En l’occurrence, il s’agit de prendre des mesures techniques, juridiques, administratives, économiques, financières, sociales destinées à produire leurs effets assez rapidement. Concernant l’eau, les exemples vécus récemment, sécheresses, inondations, orages, grêles, leurs effets et leurs perspectives montrent à l’évidence l’urgence. Aussi le Plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau, lancé le 30 mars dernier par le gouvernement et le président de la République, élaboré après une large concertation, vise à répondre à cet objectif et traduit l’engagement de l’État dans cette voie. Ses trois axes principaux : organiser la sobriété des usages, optimiser la disponibilité de la ressource et préserver la qualité de l’eau organisent l’en¬semble des problèmes posés. Il comporte en sus un « axe IV » horizontal : mettre en place les moyens d’atteindre ces ambitions. Ce numéro éclaire ces enjeux, des positions d’acteurs, des solutions techniques à différentes échelles. (R.A.)
|