Résumé :
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Les expositions environnementales des couples souhaitant procréer peuvent impacter leurs chances de grossesse, le développement de leur enfant et sa santé future. Afin d’identifier les expositions reprotoxiques (ER) comportementales, domestiques, environnementales et professionnelles de couples infertiles, nous avons réalisé une étude prospective monocentrique auprès de 1 090 femmes (F) et hommes (H) consultant le centre d’assistance médicale à la procréation (AMP) des hôpitaux universitaires de Marseille. Ils répondaient à un questionnaire pour recueillir leurs différents types d’ER et la fréquence de l’intensité des expositions. Sur les 810 patients infertiles inclus, 96 % des F et 97 % des H présentaient au moins un facteur d’ER « reconnu » ou « suspecté » : 65 % en présentaient un à trois, dont les catégories les plus représentées étaient les expositions alimentaires (86 % des F et H), professionnelles masculines (63 % des H : solvants, chaleur), un index de masse corporelle (IMC) > 25 (52 % des H et 40 % des F) et des substances psychoactives (38 % des F et H). Nos résultats suggèrent que si la recherche individuelle de facteurs d’ER était réalisée chez tous les patients infertiles, la plupart pourraient agir sur un nombre limité de facteurs de risque modifiables, et ainsi améliorer leurs chances de grossesse spontanée et de succès en AMP.
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