Titre : | Les infirmiers en pratique avancée : une évolution nécessaire, des freins puissants à lever |
Auteurs : | Cour des Comptes (Paris, FRA) |
Type de document : | Rapport |
Editeur : | Paris [FRA] : Cour des comptes, 2023/07/05 |
Description : | 37p. / tabl., carte |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Infirmier ; Infirmier en pratique avancée (IPA) ; Pratique avancée ; Bilan ; Audit ; Compétence ; Mode exercice professionnel ; Formation ; Coût ; Délégation soins ; Recommandation ; France |
Résumé : | Tardivement, en comparaison avec les pays anglo-saxons, la possibilité d’une « pratique avancée » des professions paramédicales a été reconnue en France par la loi du 26 janvier 2016. Le ministère s’était fixé une cible de 3 000 IPA formés ou en formation d’ici à 2022et, à terme, de 6 000 à 18 000 IPA en exercice. Or, en 2021, seuls 581 IPA étaient diplômés et 1 366 en formation ; 131 exerçaient en ville. L’intérêt des infirmiers n’est pas en cause au regard des nombreuses demandes de leur part mais plusieurs freins s’opposent cependant au déploiement de la pratique avancée. Les réticences des médecins constituent le premier et le plus fondamental d’entre eux. Le second frein, dans le prolongement du premier, découle du modèle économique qui, en ville, ne permet pas aux IPA de vivre de leur activité. Le troisième résulte des conditions de formation. Les études, qui s’inscrivent dans un cadre de formation continue, sont onéreuses et supposent des sacrifices de la part des infirmiers eux-mêmes ou de leurs employeurs, ces derniers étant confrontés à une pénurie de main d’œuvre qui ne les incite guère à favoriser le départ en formation de leurs salariés. S’y ajoutent la quasi-impossibilité de recourir à l’apprentissage ou à la valorisation des acquis de l’expérience ainsi que l’hétérogénéité du contenu des formations selon les universités. Le quatrième et dernier frein est lié à l’existence d’autres professionnels avec lesquels les médecins collaborent de manière plus naturelle. Il s’agit des assistants médicaux, des infirmiers Asalée2, et de ceux bénéficiant de protocoles de coopération dont le champ de compétence, très circonscrit, et le modèle économique, salariat pour l’essentiel, ne constituent pas une menace pour les professions médicales, particulièrement sur le plan financier. Pour développer pleinement la pratique avancée, la Cour conclut cet audit par deux recommandations : 1-Définir le contenu des postes d’IPA hospitaliers et assurer le suivi de leur mise en place effective 2-Faciliter l’accès à la formation des IPA, en l’ouvrant à l’apprentissage et à la validation de l’expérience, en cadrant mieux son contenu et en levant les freins financiers. |
En ligne : | https://www.ccomptes.fr/fr/publications/les-infirmiers-en-pratique-avancee |
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