Résumé :
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La mémoire n'est pas un stock d'éléments abstraits immuables, mais plutôt un réseau sémantique et symbolique en constante évolution. Les traces mnésiques sont partiellement constituées d'informations motrices et sensorielles. Elles s'ajoutent aux événements, aux émotions vécues dans le contexte de l'apprentissage. Elles sont modifiées à chaque rappel en incorporant les nouvelles perceptions sensori-motrices du monde extérieur. L'influence sensori-motrice est partielle et son étendue exacte reste encore insuffisamment connue. Elle est présentée dans la première partie de cet article. Puis dans la deuxième partie, une approche phénoménologique des liens entre le corps et la mémoire est proposée, en distinguant trois entités qui interviennent dans la construction du sens de la représentation mentale à la source d'un épisode mémorisé : la perception intéressant les organes du sens et la proprioception, le Soi, le lieu psychique qui ressent sa liberté d'exister, le Moi, celui qui vit le monde de façon soit consciente soit pulsionnelle, souvent sans une oscillation entre ces deux pôles.
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