Résumé :
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L’accès aux soins est menacé par l’existence et le développement d’espaces caractérisés par des manques de soignants, communément désignés par le qualificatif de « déserts médicaux ». La démographie des professions de santé est un enjeu primordial des politiques d’organisation des soins. En France notamment elle fait la « une » quasi quotidienne de la presse écrite et de tous les médias télévisuels. Comme toute personne le médecin doit trouver un équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée. Il convient, tout en se posant la question de savoir ce qu’un médecin peut et doit apporter à un territoire, de penser aussi en termes d’organisation territoriale. Quelles potentialités ? Quelles coopérations envisageables ? Quelles infrastructures disponibles ? Quelle accessibilité aux ressources de soins secondaires et tertiaires ? Les facteurs personnels pèsent aussi lourdement dans les choix d’installation. Les territoires les mieux dotés en médecins généralistes sont aussi les plus attractifs, tant du point de vue de la croissance démographique que des équipements (sportifs, culturels, commerciaux et scolaires). Les zones sous-dotées sont le plus souvent isolées géographiquement et moins nombreuses à comporter une gare ferroviaire sur leur territoire. Dans une enquête auprès des jeunes praticiens et des étudiants, le seul moyen de lutter contre la désertification médicale dans une région, plus que des incantations, est de lutter contre la désertification en général dans une approche globale partagée, sociétale et géopolitique.
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