Résumé :
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Depuis plus de 20 ans se sont succédées des réformes qui ont permis la mise en place de nouveaux dispositifs de coordination avec des visées à chaque fois plus ambitieuses : CLIC et réseaux de santé, MAIA, PAERPA, PTA, et maintenant les dispositifs d’appui à la coordination des parcours de santé complexes (DAC) depuis 2019, appelés à simplifier l’écosystème devenu très complexe et souvent surnommé « le mille-feuille à la française ». S’est dessiné ainsi une trajectoire de réformes que l’on peut considérer comme inachevées, sachant qu’aucun des dispositifs de coordination mentionnés ci-dessus n’a pu aller jusqu’au bout des objectifs qui lui avaient été fixés. Malgré les efforts récents de convergence et d’unification, de nouveaux dispositifs de coordination ont émergé ces dernières années dans le champ du handicap brouillant à nouveau le paysage autant pour les personnes en situation de handicap que pour les professionnels qui les accompagnent. Ce rapport retrace tout d’abord l’histoire des politiques publiques des dispositifs de la coordination. Puis, il examine le déploiement très disparate de ces dispositifs (CLIC, réseaux de santé, PTA) et des DAC sur les territoires. Enfin, il se penche sur l’exercice de la coordination clinique et de la coordination territoriale et examine les enjeux de nouvelles fonctions/métiers avec les coordonnateurs de parcours (agissant auprès des personnes, assurant la coordination clinique : exemple des référents de parcours de santé complexes ou des gestionnaires de cas) et les coordonnateurs d’innovation (agissant au niveau institutionnel, assurant la coordination territoriale : exemple des directeurs de DAC ou des chargés d’animation territoriale).
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