Résumé :
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Depuis ses débuts, la pandémie de Covid-19 exacerbe les inégalités sociales de santé, définies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme des différences systémiques sur le plan de la santé qui découlent des déterminants sociaux, exposant ainsi les populations les plus vulnérables à des risques de fragilisation et de paupérisation. Face à cela, le secteur associatif peut être un acteur clé et un pilier de la résilience de ces populations, grâce à son approche communautaire et sociale. Nous proposons dans cet article d’interroger l’apport de cette approche en temps de crise sanitaire en tant que levier d’action efficace pour protéger les populations vulnérables des effets de l’épidémie, à partir d’une étude de cas : l’association Ikambere, située en Île-de-France à Saint-Denis. Après avoir parcouru les bases théoriques et conceptuelles de l’approche communautaire en santé, cet article se propose d’analyser comment l’accompagnement proposé par Ikambere aux femmes vulnérables a favorisé leur montée en connaissances et en résilience pour se relever de la crise. Il conclut en soulignant l’importance de mieux inscrire l’approche communautaire comme un élément à part entière de la stratégie de santé publique pour lutter de façon plus pérenne et efficace contre les inégalités sociales de santé. (R.A.)
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