Résumé :
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Le concept « Une seule santé », désormais internationalement porté par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), prend toute sa dimension dans les territoires. Si l’état des milieux et des habitats impacte directement la santé humaine, mais aussi celle des animaux et des plantes, ceci se joue justement dans le fonctionnement et les dynamiques des socio-agro-écosystèmes. Ces territoires constituent aujourd’hui la bonne échelle d’observation, le bon maillage d’analyse mais aussi d’actions, prenant ainsi plus en compte l’importance des citoyens dans les choix et les décisions pour un futur durable. Les auteurs préconisent donc un temps d’expérimentation sous forme de recherches et d’analyses à effectuer sur quelques territoires ciblés, choisis pour leurs caractéristiques propres et les interrogations qu’ils suscitent (forte dégradation du territoire, des espaces et de la biodiversité versus territoire paysagé et diversifié) en termes de risques sanitaires (recrudescence de certaines maladies chroniques ou infectieuses). Ces expérimentations devraient être menées en interdisciplinaire, avec l’ensemble des acteurs locaux, et pourraient s’appuyer sur des observations citoyennes. De telles approches, avec possiblement des cohortes de personnes suivies, devraient porter sur des durées minimales de cinq ans. Elles permettraient de faire émerger des indicateurs « Une seule santé », bases des actions et politiques publiques correctrices, en faveur d’une seule santé.
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