Résumé :
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En France, peu de travaux ont été menés jusqu’à présent sur la consommation d’alcool des jeunes de 18 à 30 ans. Or étudier la question de l’alcoolisation à l’« âge adulte émergent » permet de mieux appréhender les transformations lors de cette période charnière du pas-sage de l’adolescence à l’âge adulte, qui tend à s’allonger, et se traduit par des situations et des parcours de vie très diversifiés. Au cours du cycle de vie, c’est entre 18 et 30 ans que le risque d’alcoolisation excessive, qui représente un risque « évitable », culmine avec une large proportion de risque ponctuel plutôt que chronique. A tout âge, l’écart entre hommes et femmes est très significatif, les premiers présentant un risque d’alcoolisation, tant ponctuel que chronique, environ deux fois plus élevé. Près des trois quarts des jeunes femmes ne présentent pas de risques, et elles modèrent leurs comportements plus tôt, dès 25-30 ans, alors que les hommes les accroissent encore. En revanche, entre 2002 et 2014, si le risque global d’alcoolisation excessive tend à diminuer chez les hommes du fait d’un risque chronique moindre, il a légèrement augmenté chez les jeunes femmes du fait du risque ponctuel.
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