Résumé :
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La protection maternelle et infantile, fierté des décennies passées, est en crise ouverte, comme l’est la pédiatrie, aussi bien en ville qu’à l’hôpital. La pédopsychiatrie, quant à elle, est hors d’état de répondre à la souffrance psychique des enfants et des adolescents, aggravée par la crise sanitaire actuelle. La médecine et les services sociaux scolaires, pourtant essentiels, restent frappés d’une pénurie structurelle. Quant au secteur du handicap, malgré des avancées, bien des familles restent obligées d’envoyer leurs enfants en Belgique, faute d’une prise en charge sanitaire et scolaire suffisante. Que dire enfin de la justice des mineurs, dont les moyens restent très en deçà des exigences de sa fonction ? Seul un regard lucide sur ces manquements, sur la violence, sur la pauvreté et les inégalités qui frappent tant d’enfants dans notre pays, permettra de mobiliser les compétences, publiques et privées, qui ne demandent qu’à s’investir davantage encore. L’Etat a, ici, un rôle majeur à jouer en garantissant à tout enfant l’effectivité de ses droits, y compris de celui de bénéficier de la sécurité affective qu’il trouvera dans une famille, la sienne propre ou une famille d’accueil ou d’adoption. Sans oublier les droits des enfants étrangers.
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