Résumé :
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Entendue comme l’équilibre des pouvoirs, la gouvernance interhospitalière du groupement hospitalier de territoire (GHT) s’inspire de celle des établissements publics de santé. Pour autant, la gouvernance « territoriale » est présumée comme « personnalisable ». Autrement dit, le bien-fondé et la singularité de cette dernière tiendraient à la capacité de celle-ci à traduire juridiquement les spécificités territoriales de chaque groupement. Ce faisant, la gouvernance du GHT repose sur deux postulats pouvant s’énoncer comme suit : d’une part la reproductibilité aux niveaux territorial et interhospitalier de la gouvernance, propre à l’établissement public de santé, d’autre part une personnalisation qui repose sur la marge de manœuvre accordée par le cadre juridique aux acteurs hospitaliers. Fruit du travail d’un groupe d’élèves directeurs d’hôpital, coordonné par une enseignante-chercheure de l’École des hautes études en santé publique (EHESP), cet article s’attache à étudier ces deux postulats, complétant ainsi l’analyse des conventions constitutives des GHT par celle de leurs règlements intérieurs. L’objectif est d’éclairer les perspectives d’évolution dessinées par la « première génération » de GHT, alors que se façonne l’an II de la territorialisation de l’hospitalisation publique. (R.A.)
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