Résumé :
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L’effet placebo, bien que d’individualisation finalement assez récente (le terme n’apparaît dans les dictionnaires médicaux français qu’en 1958, est aujourd’hui clairement admis et son mécanisme se trouve même expliqué, au point qu’il en est tenu compte dans la recherche thérapeutique comme une des justifications du rôle des groupes témoins dits « placebos ». Il est intéressant, et moins souvent souligné, que des effets indésirables sont signalés dans des proportions non négligeables dans ces groupes « placebos », ce qui a mis en lumière le concept de « l’effet nocebo ». Des polémiques récentes, notamment induites par le développement de biosimilaires, l’ont fait discuter dans les médias. Il a certainement aussi sa part de responsabilité dans un certain nombre de situations comme les pseudo-risques imputés aux ondes électromagnétiques, où interviennent par ailleurs l’action de lobbys et des pressions politiques. S’il est moins connu, il commence à être maintenant bien établi et, comme pour son pendant positif, la recherche scientifique a désormais pu avancer pour en expliquer les bases physiologiques. Nous nous proposons ici de faire le point des connaissances à ce sujet et d’étudier ses conséquences éventuelles qui ne sont pas négligeables.
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