Titre : | Alzheimer. Les poupées d'empathie : Quelles utilisations ? Quels résultats ? (2021) |
Auteurs : | Alexandra Marquet, coor. |
Type de document : | Article |
Dans : | ASH - actualités sociales hebdomadaires (hs n°2, février 2021) |
Pagination : | pp. 1-34 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Démence Alzheimer ; Objet transitionnel ; Identification ; Thérapeutique ; Affectivité ; Trouble anxieux ; Robotique ; EHPAD ; Personne âgée |
Résumé : |
Longtemps marginalisée en France, la poupée thérapie s’est développée à l’étranger sous le nom de Doll therapy depuis au moins quatre décennies. Face à une absence de traitements et des comportements dits « troublés » de personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer, les professionnels se sont progressivement tournés vers les thérapies non médicamenteuses. Des vifs débats… à une reconnaissance récente. Des premiers pas, sans formation, ni structuration, ni méthodologie, avec beaucoup de questionnements. Comment réagir quand la personne âgée pense tenir dans ses bras un bébé et non pas une poupée ? Très vite, les équipes se sont saisies du sujet avec des avis tranchés, suscitant de vifs débats en interne. Les poupées ont-elles leur place auprès de personnes âgées atteintes de troubles cognitifs ? Poupons réalistes, peluches en forme d’animal, les modèles se sont diversifiés avec toujours les mêmes objectifs : faciliter les interactions sociales, diminuer l’anxiété et l’agressivité ou stimuler la motricité fine. Les bienfaits se sont imposés, permettant une meilleure qualité de vie en structure comme à domicile pour les aidés, les aidants et les professionnels.
Crise sanitaire et changement de donne. Des effets bénéfiques parfois mis en exergue dans certaines études et de façon plus pratique, sur le terrain. Un écueil reste à éviter : ne pas généraliser. Le cas par cas doit prévaloir. Pour une pratique respectueuse et bienveillante, des étapes s’imposent. L’enjeu est d’observer les réactions, mesurer les bénéfices et les risques sans les négliger. Et là, l’histoire de vie est essentielle à la réussite de l’utilisation de cet objet qui peut provoquer des réminiscences et donc des décompensations psychiques. Si la pratique se professionnalise depuis quelques années, la crise sanitaire a accéléré l’entrée des poupées en établissement. Dans ce contexte hygiéniste, la poupée a spontanément trouvé sa place dans les bras des résidents isolés qui expriment le besoin de toucher. Face à cette nouvelle donne, les équipes ont dû s’adapter : il est nécessaire pour elles de se questionner, mais sans juger trop vite. C’est tout l’enjeu de l’utilisation de la poupée comme objet thérapeutique. (Avant-propos) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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092016 | ASH | Périodique | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |