Résumé :
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L’idée de cette étude a émergé au printemps de 2003, à un moment où le débat médiatique et politique sur la laïcité ne s’était pas encore cristallisé autour de la question des signes religieux à l’école, et principalement du « voile » porté par certaines élèves de confession musulmane. Divers témoignages en provenance de travailleurs sociaux, d’enseignants, de personnels d’éducation, de personnels de direction nous avaient alertés : un phénomène beaucoup plus large, un mouvement d’une toute autre ampleur semblait affecter notamment la plupart des quartiers populaires, ceux qui sont de plus en plus témoins d’une ségrégation des populations sur la base de leur origine, et qu’on désigne souvent aujourd’hui, par analogie avec les États-Unis, comme les « quartiers ghettos ». Parallèlement, une série de revues et d’ouvrages sortaient en librairie qui, d’une manière ou d’une autre, abordaient le même thème, celui de l’évolution de la place du religieux dans la vie sociale et politique, des diverses conceptions de la laïcité, de la dynamique des différentes confessions et notamment de celle de l’islam dans les pays d’immigration. Certains traitaient même directement des conséquences de cette dynamique sur la vie des classes et des établissements scolaires
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