Titre : | Epidémiologie comparée et prédictive des épidémies de maladies transmises par les moustiques du genre Aedes : application aux virus Zika et chikungunya |
Auteurs : | Julien Riou ; Pierre-Yves Boelle, dir. ; Réseau doctoral en santé publique - EHESP ; ED 393 « École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l’information biomédicale » – UPMC |
Type de document : | Thèse |
Année de publication : | 2018 |
Description : | 188p. / tabl., ann., ill. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Virus Zika ; Moustique ; Fièvre Zika ; Virus ; Arbovirus ; Modèle ; Etude prospective ; Epidémiologie ; Etude comparée ; Vecteur |
Résumé : | Les moustiques du genre Aedes, en particulier Ae. aegypti et Ae. albopictus, ont connu une augmentation considérable de leurs densités de population et de leurs distributions géographiques au cours des dernières décennies, en lien avec l’urbanisation croissante et l’augmentation des échanges internationaux. Parallèlement, nous avons observé une résurgence des maladies transmises par ces vecteurs, avec notamment les émergences récentes du chikungunya à partir de 2005 et du Zika à partir de 2007. Des maladies plus anciennes comme la dengue ou la fièvre jaune ont aussi causé des épidémies de taille inhabituelle en Afrique et en Amérique du sud. Dans ce contexte, un premier objectif de ce travail a été de montrer que des maladies différentes mais présentant un certain nombre de similitudes (transmission par les même vecteurs, circulation dans les même territoires dans les mêmes populations), avaient des dynamiques épidémiques semblables. Nous avons analysé conjointement dix-huit épidémies successives de Zika et de chikungunya dans neuf îles de Polynésie française et des Antilles françaises en estimant séparément les effets du virus, du territoire et des conditions météorologiques. Nous avons montré que le Zika et le chikungunya ont des niveaux de transmissibilité similaires quand ils circulent dans le même territoire (ratio de transmission 1,04 [intervalle de crédibilité à 95\%: 0.97-1.13]) mais que les taux de détection étaient plus faibles pour le Zika (odds-ratio 0,37 [IC95%: 0,34-0,40]). Des fortes précipitations étaient associées à une baisse de transmission deux semaines plus tard, puis à une augmentation renouvelée après un délai de quatre à six semaines. Après la prise en compte de ces facteurs, une hétérogénéité persistait entre les différentes îles, soulignant l'importance de caractéristiques spécifiques aux populations et aux territoires touchés. Ces résultats, en quantifiant les relations entre maladies différentes, suggèrent qu'il est possible de prévoir l'évolution d'une épidémie dans un territoire donné en utilisant des informations sur d'autres épidémies transmises par le même vecteur par le passé. Dans un second travail, nous avons examiné cette hypothèse, l'appliquant rétrospectivement aux émergences de Zika dans trois îles des Antilles françaises. Les résultats indiquent qu'en situation d’émergence épidémique de Zika, l’utilisation de données historiques concernant des épidémies antérieures de chikungunya dans les mêmes territoires permet d’améliorer considérablement la fiabilité des prédictions réalisées à un stade précoce. Cette approche, basée sur des modèles épidémiques hiérarchiques et sur l'utilisation de distributions a priori informatives, pourrait dans certaines situations améliorer l'état de préparation des systèmes sanitaires faisant face à une nouvelle émergence. (R. A.) |
Diplôme : | Thèse du réseau doctoral en santé publique animé par l'EHESP |
Spécialité de la thèse : | Epidémiologie |
Plan de classement simplifié : | Thèses du réseau doctoral en santé publique animé par l'EHESP |
En ligne : | http://www.theses.fr/2018SORUS356 |
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