Résumé :
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Le système de protection sociale français est composé de différents dispositifs qui, dans leur diversité, poursuivent un objectif commun : protéger les individus face aux aléas qui peuvent réduire leur autonomie (handicap, vieillissement…), leurs ressources financières (chômage, séparation d’un conjoint…) ou générer des dépenses supplémentaires (maladie, naissance d’un enfant…). La protection sociale des Trente Glorieuses a privilégié une prise en charge collective des risques sociaux dans un contexte de stabilité relative des carrières et des familles. Mais depuis trois décennies, les discontinuités et ruptures professionnelles ou conjugales interrogent la pertinence et l’efficacité du droit social. Et pour faire face à la complexité croissante des trajectoires individuelles, la notion de parcours de vie a irrigué progressivement les sciences sociales (récits de vie, enquêtes sur longues périodes, panels…) et les politiques publiques (portabilité des droits sociaux, compte pénibilité…). Reflétant l’intérêt croissant pour la perspective longitudinale, ce numéro d’Informations sociales en présente les principaux débats et enjeux selon trois dimensions. Les outils théoriques et méthodologiques développés depuis deux décennies permettent d’analyser la dynamique des trajectoires et des inégalités sur le long terme (première partie). Des réformes récentes ont visé une meilleure prise en compte de la complexité des parcours individuels et la mise en place d’une nouvelle génération de droits sociaux (deuxième partie). Au total, il est recherché une meilleure prise en compte des itinéraires individuels par les politiques d’accompagnement social et les organisations qui les mettent en œuvre (troisième partie).
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