Résumé :
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Remettant en cause les enchaînements trop logiques et les grandes notions simplificatrices, les textes qui suivent invitent à aborder quelques problèmes d'histoire générale. L'hôpital, le dispensaire et les autres institutions de santé sont des lieux privilégiés pour étudier le partage des rôles masculins et féminins. Longtemps décrite comme l'archétype de la femme soumise aux normes médicales et masculines, les religieuses soignantes, les sages-femmes et les infirmières sont aussi parmi les femmes les plus émancipées et leur rôle dans le fonctionnement des institutions est déterminant. Largement issues du monde rural et populaire et agissant dans un univers le plus souvent urbain et normé, ces femmes sont aussi plus des intermédiaires culturels autonomes et actifs que des missionnaires dévoués des valeurs médicales et élitaires. L'appréhension que les gens ordinaires ont pu avoir de la médecine, de l'hygiène, de l'hôpital dépend largement des comportements de ce petit personnel. Le sujet, articulé aussi sur l'histoire des qualifications, n'est donc ni anecdotique ni fermé. (R.A.)
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