Résumé :
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A l’inverse de nombreux pays européens dont les pays scandinaves, la politique actuelle des aides techniques en France est centrée sur le financement de l’accès à la propriété des matériels et logiciels dans une vision palliative. Elle ne permet pas ou peu de souplesse dans l’adaptation ou le changement des aides techniques en fonction de l’évolution des besoins et ne traite pas, ou alors à la marge et de façon très inégalitaire, de l’accompagnement professionnel permettant d’optimiser les chances de la personne dans son projet, et ce le plus tôt possible. Ainsi, il est nécessaire de mettre en place une politique globale permettant à la personne : - D’être informée sur les aides techniques existantes et sur l’accès aux services et financements, - D’être accompagnée dans la découverte, l’acceptabilité, l’apprentissage, l’accoutumance à l’aide technique, en associant autant que nécessaire ses proches aidants et les professionnels qui interviennent au quotidien, - D’être accompagnée dans l’évolution de son corps, dans l’amélioration ou l’aggravation de ses déficiences et capacités (croissance, vieillissement, évolution d’une maladie ou pathologies intercurrentes…), - D’être accompagnée dans les évolutions de ses besoins, ses attentes, ses activités sociales, éducatives, professionnelles, de son environnement… tout au long de sa vie, comme par exemple dans la parentalité, - D’avoir des aides techniques permettant une utilisation aisée par la qualité des matériels, la qualité de l’entretien réalisé et la qualité et la réactivité des services lors des réparations en cas de panne. Pour être mise en place et rester efficace à terme, cette politique doit être pilotée tant à l’échelon local que national. L’ambition défendue est de passer d’une approche des aides techniques financière et palliative à une approche d’accompagnement dans une vision émancipatrice pour faire de ce levier un axe fort de la politique de soutien à l’autonomie des personnes, quel que soit leur âge.
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