Résumé :
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La crise sanitaire a montré le rôle central d’un modèle de protection sociale en capacité d’offrir à tous un accès au système de soins, de maintenir les revenus d’une partie importante de la population, et de contribuer au maintien de l’activité économique. Afin de répondre à ces enjeux, les régimes de protection sociale ont été sollicités dans toutes leurs composantes, en maintenant la continuité de service et jouant à ce titre leur rôle traditionnel de stabilisateur automatique, mais aussi en adaptant leurs offres aux nouvelles exigences d’accompagnement de la population : dans cette situation inédite, les interventions de l’Assurance maladie ont été considérablement renforcées, la branche famille a été mobilisée pour couvrir de nouvelles situations de précarité, la branche recouvrement s’est consacrée à la gestion des reports de paiement ou d’aides aux entreprises… De son côté, l’État a renforcé les systèmes existants, notamment en gérant et finançant, en lien avec l’Unédic, l’activité partielle, mais aussi en assumant le coût d’une partie des nouvelles prestations, en particulier de celles à destination des plus précaires. Comme on le verra, les mesures ont été adaptées progressivement, au fil de la crise sanitaire, en prenant en compte les situations de fragilité qui se manifestaient mais aussi en rationalisant les modalités d’intervention alors que plusieurs institutions pouvaient être amenées à intervenir sur des champs connexes.
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