Note générale :
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Si l’appellation psychiatrie de la personne âgée (PPA) est désormais fixée par l’intitulé de l’option dans le parcours de formation des internes, son identité reste discutée, à géométrie et reconnaissance variables. D’où l’intérêt de questionner les voies de son autonomisation, d’en faire une analyse historique critique et d’en délimiter les zones d’influence. À qui s’adresse-t-elle, quels en sont les acteurs et les missions. La notion d’identité permet de dessiner l’horizon du soin psychothérapique et psychiatrique aux personnes âgées en prenant en compte la réalité psychique du patient mais aussi ses représentations institutionnelles et sociales. La qualité des soins est tributaire des moyens mobilisés par une politique de santé mentale dans laquelle l’intégration du vieillissement, du handicap psychique et de la dépendance n’est pas encore réalisée. L’avenir de cette sur-spécialité est en outre tributaire d’orientations scientifiques, syndicales, politiques qui dépassent un consensus opérationnel pour dessiner une stratégie identitaire de rupture, une refondation. Son défi consiste à en faire reconnaître l’originalité et la nécessité, à développer son attractivité professionnelle et répondre aux besoins en soins psychiques et psychiatriques d’une population en expansion. (R. A.)
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