Résumé :
|
Qui ne connaît un temps d’hésitation au moment de choisir un adjectif ou un substantif pour désigner une personne « venue d’ailleurs » ? Vais-je dire migrant, réfugié, étranger, demandeur d’asile, exilé, sans-papiers, expatrié… ? La question ne mériterait pas un dossier de la Revue Projet s’il ne s’agissait que d’exactitude lexicale ! Mais chacun perçoit que toute application d’une catégorie à une personne a d’importants enjeux : juridiques, politiques, sociaux, relationnels, culturels, etc. Il importe donc de s’interroger sur les conséquences concrètes de telles assignations lexicales : les termes sont-ils pertinents ? N’ont-ils pas des connotations cachant des jugements de valeur ? Respectent-ils la manière dont les personnes se perçoivent elles-mêmes ?
|