Résumé :
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L’absence de traitement éprouvé pour lutter contre le coronavirus, associée à l’affirmation de l’efficacité du protocole hydroxycholoroquine et antibiotique, a imposé l’action paradoxale du gouvernement pour rendre disponible ce traitement en même qu’en limiter l’accès par un décret spécial du 25 mars 2020. Différentes personnes ont souhaité en obtenir l’annulation ou, au contraire, sur son fondement, imposer la constitution de stock pour les populations insulaires, ce qui a été rejeté en référé par une décision du Conseil d’État du 4 avril 2020. Cette succession d’hésitations démontre la difficulté, pour les autorités, à agir en période d’incertitude scientifique, prises entre la nécessité de faire la monstration de leur action et le respect des principes éthiques d’abstention en l’absence de confirmation de l’efficacité d’un traitement. Elle démontre, de même, la limitation du contrôle que le juge administratif accepte d’exercer sur les actes de l’administration en ce cas.
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