Résumé :
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Durant le mois de décembre 2019, le personnel de santé de Wuhan (une ville de onze millions d’habitants, capitale de la province du Hubei) fut progressivement confronté à l’apparition d’une pneumonie virale qui ne répondait pas aux traitements habituels. Nombre de patients, remarqua-t-il, travaillaient sur le marché alimentaire de Huanan, dont les conditions sanitaires étaient pour le moins douteuses. Le 31 décembre, les autorités nationales avisèrent le bureau pékinois de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) du possible déclenchement d’une épidémie. Le 1er janvier, le marché était fermé, officiellement pour rénovation, et son emplacement désinfecté. Le coronavirus fut décrypté par un laboratoire de Shanghai le 7 janvier, trois jours avant le premier décès, et son séquençage partagé le 11 janvier. Vers le 12 janvier, le nombre de patients s’accrut notablement. Le lendemain, la Thaïlande confirma le premier cas identifié hors du territoire chinois. Ce n’est pourtant que le 18 janvier que les autorités traitèrent publiquement du virus comme d’une menace prioritaire. Peu de jours après, l’agresseur (qu’on ne nommait pas encore Covid-19) avait effectué son intrusion dans le corps social, la conscience collective chinoise, et commençait à en tester la résilience. (R.A.)
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