Résumé :
|
Instaurés par la loi du 5 juillet 2011, les "programmes de soins" ont été défendus comme des mesures moins restrictives de liberté que les hospitalisations sans consentement, permettant d’articuler soins dans le milieu de vie de la personne et continuité de la prise en charge. La question se pose cependant de savoir s’ils constituent une "moindre contrainte" ou une extension de la contrainte, dans le temps, dans l’espace et quant au nombre de personnes concernées. Cet article revient sur l’émergence de la contrainte ambulatoire dans une économie du soin psychiatrique qui se déplace vers l’extra-hospitalier, et sur les raisons pour lesquelles celles-ci font moins l’objet de controverses que d’autres dispositifs de contrainte dans le contexte français ; il proposera enfin un cadre d’analyse de la nature de la contrainte qui s’y exerce, ou plutôt des formes de contraintes qui peuvent s’introduire dans le soin et l’accompagnement, dans et par-delà les dispositifs légaux. (R. A.)
|