Résumé :
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Le professionnel de santé joue un rôle particulièrement important dans la prévention de nouvelles excisions. Toute consultation constitue un moment propice pour informer la femme et le couple, que les mutilations sont interdites et que des poursuites peuvent être engagées si une mutilation est commise dans un pays étranger, en particulier à l’occasion des périodes de vacances, sur des fillettes résidant habituellement sur le territoire français. Cas particulier, certaines familles demandent à être aidées pour protéger une fillette d’un risque d’excision, notamment à l’occasion d’un voyage dans leur pays d’origine. Il est alors possible d’établir un certificat de non-excision. Ce document ne constitue pas un document juridique, mais a pour but de protéger l’enfant et de faire valoir ses droits. Un certificat médical fait partie des éléments à partir desquels une victime peut engager une action en justice et obtenir des mesures de protection. C’est un élément de preuve de violence subie. Les soignants ont l’obligation de le remplir si les victimes en font la demande. Tout certificat doit être gardé en double dans le dossier médical.
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