Résumé :
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Plus les modèles prévisionnels se perfectionnent, plus les climato-sceptiques se font discrets dans le champ scientifique. Dans le champ politique, c’est une autre histoire. Les Donald Trump, Vladimir Poutine et autres Jair Bolsonaro, non contents de diriger des pays parmi les plus engagés dans des trajectoires climaticides, sont aussi les hérauts d’un antiécologisme virulent, qu’ils agitent autant par conviction que par bravade face à la communauté internationale. Les records de température ? L’érosion de la biodiversité ? La plastification des océans ? La belle affaire, semblent-ils rétorquer. Comme dans une tragédie, l’aveuglement de certains semble valider la fatalité du dénouement. Dans le rôle de Cassandre, des philosophes et des scientifiques ont pourtant, dès les débuts du 20e siècle, tenté d’attirer l’attention sur les mutilations que l’industrie et la guerre, opérant souvent de concert, faisaient courir à la planète. Ces précurseurs conjecturaient alors la possibilité d’un effondrement des écosystèmes. Leurs épigones commencent tout juste à être entendus.
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