Résumé :
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En France, chez les femmes, les inégalités sociales sont particulièrement marquées pour le cancer du col de l’utérus. La vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) est un moyen de prévention efficace, toutefois les taux de couverture demeurent très faibles (autour de 30 %). Ce faible taux est probablement en partie causé par le phénomène d’«hésitation vaccinale» dont les déterminants en France restent mal connus. Les interventions pour lutter contre l’hésitation vaccinale en matière de vaccination HPV et améliorer la couverture vaccinale en France sont nécessairement des interventions complexes. S’il s’agit de réduire les inégalités sociales en matière de vaccination HPV, ces interventions nécessitent de mieux connaître les différents déterminants de cette hésitation vaccinale dans les différents groupes sociaux si on fait l’hypothèse (en l’absence de données empiriques en France), qu’ils sont différents : résistance croissante à la vaccination dans les catégories supérieures, moindre proposition des professionnels dans les catégories défavorisées, difficulté à parler de santé sexuelle dans certaines familles, par exemple. Ces interventions complexes doivent être imaginées en co-construction avec les bénéficiaires (jeunes filles, parents et professionnels de santé). Leur évaluation doit être envisagée dès leur mise en œuvre, être perçue par les acteurs comme un mode d’apprentissage et faire appel à des méthodes mixtes.
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