Résumé :
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Dans tous les médias et à longueur de reportages et colloques, la télémédecine est présentée comme un atout majeur pour répondre aux enjeux actuels et à venir du système de santé : la démographie médicale en baisse avec comme corolaire les inégalités d’accès aux soins, le vieillissement de la population et ses conséquences en termes d’accroissement des pathologies chroniques, les changements de mode de vie et de comportement des populations et parallèlement le développement rapide des nouvelles technologies de la communication. Mais le développement de la télémédecine n’est-il pas qu’un pis-aller pour remédier à un désamour pour des zones rurales. Cela ne passe-t-il pas aussi par une valorisation de l’offre et des conditions d’exercice. Par contre, l’opportunité d’innover sa pratique ne dispense pas de rester particulièrement vigilant pour préserver la qualité du lien essentiel à l’examen clinique, au bon diagnostic et à l’aspect relationnel caractéristique de la pratique de médecine générale. Devant l’émergence d’une multitude de propositions, certains peuvent s’inquiéter à juste titre du développement d’une « médecine low cost ». Le CNOM lui-même s’inquiète d’un risque d’Ubérisation de la médecine. Des recommandations de la HAS tombent à point nommé pour rappeler la nécessité de l’encadrement et du respect des règles entourant ces nouvelles pratiques qui doivent s’inscrire dans le respect du parcours de soin.
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