Résumé :
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L'étude porte sur l’évaluation neurocognitive globale dans la maladie d’Alzheimer et dans le vieillissement normal, à l’aide de mesure de l’efficience cognitive globale et de l’autonomie. Les auteurs souhaitent voir dans un premier temps, dans quelle mesure le MoCA permet de caractériser la sémiologie clinique spécifique à chaque vieillissement. Et dans un second temps, si la cotation des sous-tests optionnels pour les tâches mnésiques (rappel indicé et reconnaissance) peut permettre de différencier les personnes en contexte de vieillissement normal ou encore de maladie d’Alzheimer. Afin d’atteindre leur objectif, ils ont proposé deux échelles de mesure du fonctionnement neurocognitif, le MMSE et le MoCA, et trois échelles d’autonomie sous forme de questionnaires à remplir par l’aidant, permettant d’évaluer l’autonomie sociale, instrumentale et basique. Soixante-deux sujets ont participé à cette étude. Ils ont été répartis en trois groupes : sujets jeunes, sujets âgés et sujets atteints de maladie d’Alzheimer. Dans la maladie d’Alzheimer, les résultats mettent en évidence une diminution de l’efficacité neurocognitive globale au MoCA et au MMSE, associée à une perte d’autonomie sociale, instrumentale et basique. Dans le vieillissement normal, seul le score total au MoCA diminue avec l’âge, le score total au MMSE reste stable. De plus, lors du rappel mnésique, la proposition d’indices catégoriels ou encore la reconnaissance met en évidence des profils différenciés : dans la maladie d’Alzheimer, le rappel mnésique reste déficitaire malgré la présentation des indices alors que dans le vieillissement normal, les sujets âgés vont normaliser leur performance. Ainsi, la proposition de cotation des indices optionnels lors de la tâche de rappel mnésique est pertinente, puisque permettant de différencier les sujets en contexte de vieillissement normal de ceux en contexte d’Alzheimer .
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