Résumé :
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L’évolution vers la diminution d’attention à l’autre en difficulté, la disqualification du temps consacré à son écoute, l’inflation des contraintes, le conformisme à des normes déshumanisantes et surtout la volonté de cantonner les soignants à des actes techniques tendent à les déposséder de leur capacité à inventer face aux situations du quotidien. Nous ne pouvons pas nous contenter de dénoncer, il faut d’urgence réaffirmer les conditions nécessaires à l’arrêt de cette destruction des lieux de soins, repli ultime. Il faut revendiquer le respect des compétences, de l’expérience, de l’éthique, des capacités à habiter et enchanter les fonctions. Pour réparer l’incroyable gâchis que l’on impose aux humains, il conviendrait de démontrer l’absurdité des manœuvres de déconstruction actuelles et leur opposer ce qu’on pourrait qualifier de projet « alternatif » : des professionnels qui retrouvent la passion de soigner, d’enseigner, de chercher et préserver l’équilibre qui leur est nécessaire pour ce faire afin de répondre à la croissance des attentes de la population. (accès libre en ligne pour certains articles).
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