Résumé :
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Depuis quelques dizaines d’années, de nombreux auteurs, qu’ils soient sociologues (Gauchet, Ehrenberg) ou cliniciens (Lebrun, Melman, Jeammet) - ont souligné les liens de cause à effet qui semblent exister entre la configuration du lien social telle qu’elle se manifeste à un moment donné de l’histoire (ancien régime, révolution industrielle, etc.) et la prévalence de certains types de personnalité et également de certaines manifestations psychopathologiques. C’est en ce sens qu’Ehrenberg, soulignant comme de nombreux auteurs la pente individualiste contemporaine, parle de l’effacement progressif de la névrose au profit de la dépression "à mesure que le continent du permis a reculé au profit du possible". L’auteur s’efforce par ailleurs de mettre en perspective l’évolution contemporaine du lien social avec les tendances thérapeutiques actuelles. (R. A.)
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