Résumé :
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À partir d’une étude ethnographique menée avec une vingtaine de personnes âgées issues de la bourgeoisie protestante genevoise, cet article, traite de la notion de pouvoir. Dans un contexte où l’évaluation des processus de vieillissement se mesure en partie au regard du modèle du « bien-vieillir », et plus particulièrement selon une mesure de l’autonomie, il s’agit d’offrir une description des stratégies engagées par les membres de ces classes sociales afin de conserver leur autonomie durant la vieillesse. L’objectif est ensuite d’établir que le corps, lieu privilégié de cette acquisition, devient simultanément enjeu de son expression ainsi que lieu d’inscription de nombreuses stratégies visant à maintenir cette autonomie. En démontrant que l’autonomie des vieillesses bourgeoises se distingue de celle d’autres classes sociales, par la mobilisation de différents registres de stratégies, cet article soutient que le pouvoir dont disposent ces individus ne doit pas être uniquement lu en termes de domination – d’un "pouvoir sur", autrement dit d’un rapport de classe – mais également d’un "pouvoir de" contribuer à la construction de modèles de vieillissement. (R. A.)
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