Résumé :
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Face aux phénomènes d’engorgement des urgences, les politiques de santé s’orientent aujourd’hui vers une restriction de l’accueil centré sur les pathologies graves. Cependant, pour de nombreuses personnes sans-abri, les urgences de l’hôpital public continuent de représenter une solution pour des besoins de soins ordinaires, d’assistance, voire d’hébergement. L’exemple du patient sans-abri pousse alors à son paroxysme les tensions qui se manifestent dans ces services, tiraillés entre «l’urgence médicale» et «l’urgence sociale». Au moyen d’une enquête par immersion, cet ouvrage explore les formes de mobilisation des personnels des urgences face à la grande précarité des patients sans-abri. Comment gérer les priorités ? Comment assurer à la fois le soin, l’assistance, le tri des malades, la gestion des flux et la régulation des dépenses hospitalières ? A cet égard, la situation étudiée apparaît emblématique d’un ensemble plus vaste d’exigences en tension, voire en contradiction auquel l’hôpital public est aujourd’hui confronté. (4ème couv.)
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