Résumé :
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L’accès aux droits compte explicitement parmi les priorités des politiques publiques depuis la fin des années 1990. Il ne s’agit plus de proclamer des droits mais d’en assurer l’accès effectif, de passer, en quelque sorte, d’une certaine formalité des droits sociaux à leur pleine réalité. L’accès aux soins s’inscrit dans cette logique, mais présente des aspects plus anciens. Devenu récemment un axe majeur des efforts internationaux pour améliorer la santé, il constitue, depuis des décennies, une mission essentielle de l’assurance maladie. L’expression désigne maintenant l’accessibilité physique de l’offre de soins, son accessibilité financière et son acceptabilité pratique par les personnes. Cet accès s’avère, fondamentalement, fonction des situations individuelles et de l’organisation de l’offre de services, avec des problèmes que peuvent renforcer la précarité et des discriminations. Les constats, diversement documentés, de renoncement aux soins commandent des révisions institutionnelles ainsi qu’une mise en avant de la promotion de la santé. Dans un contexte de bonne volonté mais aussi de relative ambiguïté de pouvoirs publics inquiets à la fois des risques de sous-recours et de sur-recours. (4ème de couv.)
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