Titre : | Quelle scolarisation pour les élèves autistes dans les pays francophones ? Vers l'inclusion ? (2017) |
Auteurs : | Christine Philip, coor. |
Type de document : | Article |
Dans : | ANAE, approche neuropsychologique des apprentissages chez l'enfant (vol. 29, tome 5, n° 150, novembre-décembre 2017) |
Pagination : | pp.523-621 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Adolescent ; Trouble du spectre de l’autisme (TSA) ; Trouble du spectre de l'autisme ; Autisme ; UEE ; Union Européenne ; France ; Scolarisation ; Enfant ; Personne handicapée ; Inclusion scolaire ; Pédagogie ; Intégration scolaire ; Culture ; Désinstitutionnalisation ; Inclusion sociale ; ESMS ; Mathématique ; Enseignement ; Belgique ; Québec ; Canada |
Résumé : |
L’ensemble de ces contributions donne un aperçu intéressant de la situation actuelle de la scolarisation de ces élèves dans les pays francophones et un peu au-delà avec le Canada. On découvre que la situation n’est pas forcément meilleure en dehors de nos frontières. Mais plusieurs pistes se dessinent, notamment mettre sous la responsabilité du ministère de l’Éducation nationale tous les enfants présentant un handicap, et accorder plus d’importance à la scolarisation, même
lorsqu’elle se développe en dehors du milieu ordinaire. Il est intéressant de constater que c’est dans les régions du Canada où l’on s’est affranchi de l’approche dite "catégorielle" que l’inclusion scolaire est la plus développée. Et si ce qui entrave les pays francophones pour être plus inclusifs était cette approche catégorielle et médicale, exclusivement centrée sur le handicap et les diagnostics, qui incite au développement de dispositifs spécifiques ? Il serait temps en France de sortir de cette approche médicale et catégorielle et de s’engager dans une désinstitutionalisation progressive, comme cela est prôné par le Conseil de l’Europe depuis 2010 ? Par ailleurs tant que l’on ne s’engagera pas dans une réforme du fonctionnement du système scolaire dans sa globalité, la situation évoluera peu, car le fonctionnement actuel de ce système avec ses programmes, ses normes et ses modes d’évaluation représente un obstacle de taille à l’inclusion. Il conviendrait de le modifier pour le rendre capable de répondre à un plus grand nombre de difficultés, si ce n’est à toutes, en permettant à chacun d’apprendre à son rythme… Tant que l’on restera centré sur le handicap et les procédures pour l’accueillir davantage, on pratiquera ce que certains appellent une "intégration poussée", sans toucher au milieu d’accueil qui continuera à être ce qu’il est, un milieu souvent enclin à ne pas prendre en compte les différences de tous les élèves et pas seulement celles liées au handicap. Si l’on souhaite que l’inclusion scolaire ne soit pas seulement comme le dit Charles Gardou "une danse avec les mots", il ne faut pas seulement viser l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap, mais transformer l’école pour qu’elle devienne inclusive en accueillant et en prenant en compte "toutes" les différences. (R. A.) |
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