Résumé :
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Favoriser l’émergence de patients partenaires, ça ne se réduit pas à laisser les gens parler entre eux. Ce n’est pas non plus se contenter de reconnaître au patient le droit de décider, conformément à la loi sur les droits du patient. Ce n’est pas non plus lui transmettre «vite fait» deux ou trois conseils, à lui ou à sa famille, pour qu’ils se «débrouillent» par eux‐mêmes. Ce n’est pas davantage déléguer dans la précipitation des soins «faciles» parce que le professionnel n’a pas le temps et qu’il ne sait pas être partout à la fois. Le partenariat ne se confond pas avec le seul respect élémentaire dû à toute personne, il n’est pas la solution improvisée pour faire face aux imprévus. Un vrai partenariat repose sur un projet qui se construit à l’aide de démarches mûrement réfléchies, des démarches proactives – les intentions ou les déclarations ne suffisent pas ‐, qui engagent un service ou une institution. Bref, c’est un contexte organisé volontairement qui rend possible l’émergence d’un vrai partenariat dans les soins. Cette deuxième partie revient sur les clés pour un partenariat réussi et présente différentes initiatives mise en œuvre dans des institutions sanitaires ou médico-sociales. Les thèmes abordés sont les suivants : initiation des enfants aux examens lourds et invasifs par le jeu au centre hospitalier de Liège en Belgique, implication du malade chronique dans son traitement au Centre des maladies héréditaires du Métabolisme et au Centre hospitalier Mons-Hainaut en Belgique, création des Universités des Patients (UDP) en France, modèle Tubbe appliqué à des maisons de repos et de soins en Suède où chaque résident est encouragé à participer à la gestion de la maison de repos, développement d’une co-construction avec la famille au CHR Mons-Hainaut, impact des réseaux sociaux sur la relation soignant-soigné.
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