Résumé :
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[BDSP. Notice produite par APHPDOC tnI9pR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Le traitement par dialyse chez un patient ayant une insuffisance rénale est une suppléance vitale. Cependant, avec l'évolution des technologies, la prise en charge des patients aux nombreuses comorbidités, la dialyse peut devenir une obstination déraisonnable. Avant les lois sur la fin de vie, de telles décisions étaient prises, parfois de manière non explicite. La question restait difficile, a-t-on le droit, peut-on arrêter un traitement vital ? Et si oui, comment procéder, qui prend la décision ? L'objectif de cet article est de montrer comment les lois sur la fin de vie permettent de poser un cadre à ces décisions : l'arrêt du traitement par dialyse est un droit pour le patient, un devoir pour les professionnels lorsque celle-ci est obstination déraisonnable. La procédure collégiale est obligatoire lorsque le patient n'est pas conscient, avec la consultation de la personne de confiance et des directives anticipées (rédaction à laquelle on peut encourager les patients). Enfin l'intervention des professionnels de soins palliatifs est une aide précieuse pour la prise de décision et pour l'accompagnement des patients et de leurs proches. L'expérience présentée montre que même si le patient est conscient, la délibération pluridisciplinaire est systématique. Cependant, il reste des problématiques ; celle de la temporalité de chacun, patient, proches, équipe soignante/médecin, comment concilier les différents vécus ? Et celle du lieu de fin de vie, d'une durée indéterminée, entre domicile, EHPAD, hospitalisation : comment organiser en amont cet accompagnement ? Finalement cette fin de vie n'est pas toujours prévisible. (R.A.).
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