Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA oq9AR0xr. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : Dans un contexte d'évolution des morbidités sévères chez les sujets vivant avec le VIH (PVVIH), l'objectif de cette étude était de décrire les motifs d'hospitalisation et les modes de prise en charge des sujets ayant recours à une hospitalisation. Méthodes : Toutes les hospitalisations (=24h) de PVVIH survenues au sein de 10 hôpitaux du sud de Paris (COREVIH Ile-de-France Sud) entre le 01/01/2011 et 31/12/2011 ont été identifiées. Les données hospitalières et la base de la file active du service référent VIH ont été croisées dans chaque hôpital. Un retour au dossier clinique individuel a été réalisé sur un échantillon aléatoire de sujets (65% des patients hospitalisés identifiés au cours de cette année) pour recueillir des données cliniques et biologiques détaillées. Résultats : Au total, 3013 hospitalisations (1489 patients) ont été enregistrées au cours de l'année 2011. Le taux estimé de patients hospitalisés sur les 10105 PVVIH régulièrement suivis dans le COREVIH Ile-de-France Sud en 2011 était d'environ 8%. La majorité (58,5%) de ces hospitalisations ont eu lieu hors secteur VIH. Les infections non classant SIDA représentaient la première cause d'admission (16,4%), suivies des pathologies liées au VIH (15,6%), des maladies hépatiques/gastro-intestinales (12,0%) et des maladies cardiovasculaires (10,3%). La durée médiane d'hospitalisation était de 5jours (IQR : 2-11), elle était plus longue pour les patients hospitalisés dans le service référent VIH que dans les autres services. Les patients hospitalisés avaient une infection par le VIH ancienne (>10ans) pour 61,4% d'entre eux, souvent des comorbidités associées (co-infection VHC/VHB 40,5%, tabac 45,8%, hypertension artérielle 33,4%, dyslipidémie 28,8%, diabète 14,8%). Les sujets âgés de plus de 60 ans représentaient 15% des patients hospitalisés, étaient virologiquement contrôlés sous traitement antirétroviral pour la majorité d'entre eux, et les pathologies cardiovasculaires étaient leur principale raison d'admission. Conclusion : Le recours à l'hospitalisation chez les PVVIH reste important, avec une grande variété de lieux et de causes d'admission mobilisant tous les secteurs de l'hôpital. Il est primordial de prévenir les comorbidités pour réduire ces recours et de conserver un lien entre le suivi devenu ambulatoire de ces patients et le recours spécialisé dans les hôpitaux.
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