Résumé :
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Depuis le début des années 2000, les pouvoirs publics français déploient des instruments d’évaluation de la qualité dans les établissements de santé. En procédant à la déconstruction sociotechnique des « indicateurs de qualité », cet article analyse une discrète entreprise de quantification. Mesurant des dimensions peu conflictuelles de la qualité, nourris de savoirs pluriels, équivoques dans leurs usages, les indicateurs de qualité sont suffisamment doux pour ne pas brusquer les professionnels, tout en étant suffisamment robustes pour instiller discipline et auditabilité. Au nom de la qualité, cette technologie de gouvernement est ainsi équipée pour rationaliser l’hôpital en douceur.
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