Résumé :
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Question d’actualité en raison du vieillissement des populations, le recours aux aidants familiaux interroge plus largement la dynamique d’accompagnement des personnes dans les politiques publiques, y compris des personnes handicapées. S’appuyant sur des recherches récentes menées en France et au Québec sur les politiques « hors les murs » , cet article propose un regard croisé sur les réponses aux défis que le recours aux aidants entraîne en termes d’arrangements institutionnels et de partage des rôles dans le champ du handicap. Cinq paradoxes sont soulevés, qui conduisent à relativiser les accusations réciproques de « désengagement » . L’institution publique et les services sociaux ou médicaux ne peuvent remplacer complètement l’aidant qui a ses propres fonctionnements (affectivité, intimité, proximité), et l’État doit tenir compte des réalités des familles contemporaines (solidarité publique, répit, aspirations). (R.A.)
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