Résumé :
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Une évaluation « neutre », considérée par certains comme purement scientifique (ce qui n’a de sens que dans des relations causales valides), conduisant à une information aux décideurs politiques, est un des moyens de servir les intérêts de citoyens, mais elle a fait la preuve de son caractère illusoire dans des situations de trop grande incertitude. La voie présentée ici vise à rapprocher les points de vue des scientifiques compétents du domaine public et des autres parties prenantes. Le postulat introduit est que, dans l’échange rationnel, la transparence et la traçabilité sont des éléments essentiels qui doivent l’emporter sur la dissimulation. En cas d’accords dans un contexte, issus de visions d’intérêts non convergents, on peut penser que l’avis rendu sera raisonnable, moins influencé par des biais d’information, et susceptible d’évoluer en fonction de l’amélioration des connaissances. Des situations de blocage sont naturellement à envisager. En plus, atteindre un consensus avec des partenaires disposant d’options initiales disjointes serait l’illustration d’une mise en responsabilité desdits partenaires, ce qui constituerait un élément de confiance indispensable dans ce monde où la suspicion règne. Mais le rassemblement d’intérêts diversifiés ne signifie pas proposition de décision neutre ou minimaliste, s’appuyant sur la recherche d’un consensus mou… chacun doit y retrouver une partie de ses options pour autant qu’elle ait du sens d’un point de vue scientifique pour constituer un socle étayé permettant d’avancer.
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