Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA m8CsR0xB. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : La pollution de l'air intérieur peut aggraver l'asthme de l'enfant. La diffusion des recommandations pour limiter la pollution de l'air intérieur peut être améliorée par une meilleure connaissance des déterminants de leur pénétration dans les foyers d'enfant asthmatique. Méthode : Une étude descriptive évaluant les habitudes des parents pouvant impacter la qualité de l'air du domicile a été réalisée auprès de parents d'enfant asthmatique âgés de 3 à 16 ans, à partir de questionnaires anonymes auto-administrés, dans les salles d'attentes de médecins généralistes maîtres de stage universitaire volontaires, de pneumo-pédiatrie du CHU de Nantes ainsi qu'en préambule de séances d'éducation thérapeutique du Réseau Asthme-BPCO 44. Elle s'est déroulée de mai à septembre 2013. Résultats : Au total, 190 parents ont répondu au questionnaire. Alors que 88,2% des parents déclaraient ne jamais fumer dans la maison, 48,4% utilisaient au moins une fois par semaine du parfum d'intérieur dans le séjour. Dans la chambre de l'enfant, 77,8% des répondants ouvraient quotidiennement leurs fenêtres pendant plus de 10 minutes et 32,6% utilisaient une à deux fois par semaine plusieurs produits d'entretiens ou de l'eau de javel. Les bonnes pratiques concernant le tabagisme dans le logement étaient moins appliquées dans les foyers où l'enfant était suivi uniquement par un médecin généraliste (OR=0,08 ; IC [0,02-0,34]). Les bonnes pratiques concernant l'emploi de parfum étaient statistiquement liées au fait d'appartenir à une profession intermédiaire (OR=2,31 ; IC [1,01-5,32]) ainsi qu'au fait que l'enfant soit suivi par le CHU ou le Réseau asthme ou par un médecin généraliste et ayant déjà consulté un pneumo-pédiatre ou allergologue (OR=0,24 ; IC [0,07-0,81]). Les bonnes pratiques d'aération de la chambre de l'enfant étaient statistiquement liées au fait de résider dans une commune "plutôt rurale" (OR=4,72 ; IC [1,0-22,16]). Conclusion : Les pratiques des parents d'enfants asthmatiques diffèrent peu de celles de la population générale. Les recommandations concernant la limitation des sources de polluants chimiques, à l'exception du tabagisme, semblent encore peu appliquées. Des consultations spécialisées et une formation spécifiques des médecins généralistes devraient permettre d'améliorer la pénétration des messages de santé publique auprès de cette population vulnérable.
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