Résumé :
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Introduction : Un programme de prévention primaire du diabète de type 2 ayant démontré sa faisabilité et son efficacité en 2003, a été transféré dans un autre quartier vulnérable réunionnais en 2004. Son efficacité à court terme n’a pu être reproduite. À partir de cet exemple, l’objectif de cet article est d’analyser si le fait de recourir au modèle fonctions clés/implémentation/contexte permet : 1- de mieux décrire une intervention évaluée ; 2- d’identifier les facteurs impliqués dans sa transférabilité. Méthodes : L’approche adoptée consistait à décrire le modèle de causalité du programme initial, les fonctions clés (correspondant aux processus théoriques du programme) et leur implémentation, ainsi que le contexte dans lequel cette intervention s’est déroulée. L’analyse des modalités du transfert portait sur les différences entre le programme initial et le programme transféré, en termes de fonctions clés, d’implémentation et de contexte. Résultats : Le modèle de causalité impliquait des déterminants individuels, méso-sociaux et environnementaux de la santé. L’analyse du transfert a mis en évidence des différences au niveau des fonctions clés (deux fonctions clés abandonnées, une fonction clé ajoutée, une fonction clé modifiée), de l’implémentation (échec de mise en œuvre, perte/amélioration de qualité), et des différences de contexte en termes de population et le niveau socio-économique du quartier. Conclusion : Ce travail suggère que le modèle fonctions clés/implémentation/contexte pourrait contribuer à améliorer la description d’une intervention, ainsi que l’analyse des facteurs impliqués dans sa transférabilité.
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