Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par SANTE-PUBLIQUE-FRANCE R0xppGCI. Diffusion soumise à autorisation]. Les pays d'Europe de l'Est sont particulièrement touchés par l'épidémie d'hépatite C, en raison d'un contexte légal particulièrement répressif régissant l'usage de drogues. Depuis le milieu des années 2000, la France est confrontée à une arrivée importante d'usagers de drogues (UD) venant de ces pays (en particulier de Géorgie). À Paris et en Île-de-France, certains centres de réduction des risques comptent actuellement près d'un tiers d'UD russophones dans leur file active. Dans ce contexte, l'Inserm et Santé publique France ont réalisé en 2013 une étude sur les profils, les pratiques et l'accès aux soins des UD russophones en Île-de-France, soutenue par l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites. Les résultats de cette enquête mettent en évidence une séroprévalence de l'hépatite C (VHC) particulièrement élevée dans cette population (près de 9 UD sur 10 sont porteurs d'anticorps signant une exposition au virus de l'hépatite C), deux fois plus élevée que chez les francophones. Les profils de ces UD se caractérisent par un niveau d'études plus élevé que les UD francophones, mais une précarité des conditions de vie actuelles plus importante que les francophones, traduisant un déclassement social, en lien avec la migration. Si les pratiques d'usage diffèrent (pratique de l'injection et consommation d'opiacés plus répandue), les pratiques de partage du matériel d'injection ne sont en revanche pas plus fréquentes. L'ensemble de ces données épidémiologiques amène à renforcer l'accès aux soins et la prise en charge globale (à la fois sanitaire et sociale) de ces populations particulièrement vulnérables.
|