Résumé :
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Les effets néfastes pour la santé de la pollution atmosphérique sont solidement établis depuis plus de dix ans, notamment les atteintes cardio-respiratoires à court terme, observées dans les 24 à 48 heures pour un niveau donné de pollution. Un point extrêmement important est qu’il n’apparaît pas de niveau de pollution à risque nul. Les impacts directs (mortalité, consommation de soins, absentéisme) font l’objet d’évaluations économiques de plus en plus précises. En 2013, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a conclu que la pollution atmosphérique était un cancérogène certain pour l’homme [1]. Des données scientifiques en nombre et qualité croissants indiquent que cette pollution pourrait porter d’autres risques à moyen (effets sur la reproduction, poids de naissance des nouveau-nés) et long termes (affections neurologiques dégénératives comme la maladie d’Alzheimer ou immuno-inflammatoires comme la sclérose en plaques). Des incertitudes demeurent sur les impacts de cette pollution, différenciés selon l’effet spécifique de ses composants (par exemple, la composition chimique des particules) ou les méthodes d’attribution des sources et d’évaluation des impacts. La pollution de l’air est l’une des menaces environnementales les mieux caractérisées. Il faut donc s’intéresser aux moyens d’agir sur les niveaux de pollution. Le congrès 2016 a rassemblé près de 200 personnes durant deux jours, scientifiques, opérateurs de terrain et décideurs, pour avancer vers la formulation de principes d’action au niveau des villes et des régions. Cette manifestation a permis de contribuer à définir les éléments d’appui aux décideurs confrontés à la complexité du sujet et les moyens d’impliquer les citoyens, acteurs nécessaires de leur propre santé.
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