Résumé :
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Dans une commune située à proximité de l’agglomération parisienne et accueillant de nombreux équipements collectifs (lignes haute tension, axes routiers majeurs, industries), les riverains ont exprimé leurs inquiétudes sur un possible « effet cocktail » des expositions et nuisances subies. En réponse, les agences d’expertise nationales ont développé des cartographies et des mesures des expositions individuelles au bruit, aux champs électromagnétiques basse fréquence et aux polluants atmosphériques, et qualifié les inquiétudes sanitaires selon une approche sociologique. À l’occasion des réunions publiques, les connaissances des riverains ont été mobilisées pour identifier les sources locales de nuisances, l’emplacement des capteurs, le choix des populations de référence. Le protocole de l’étude sociologique a été co-contruit avec des représentants des riverains. Les débats contradictoires ont principalement porté sur les effectifs de population d’étude, les indicateurs retenus pour les nuisances acoustiques, et la période des campagnes de mesure. Les rapports d’études ont été mis en ligne et relayés par des lettres d’information. À l’époque, ces travaux avaient contribué à faire émerger le sujet des inégalités territoriales d’exposition en Ile-de-France ; ils avaient encouragé le développement d’approches plus qualitatives pour décrire les perceptions des habitants sur leur environnement, leur santé et leur qualité de vie. Certains des problèmes identifiés à l’occasion de Champlan ont amené des développements méthodologiques et la mise au point d’autres formes de dispositifs participatifs. Si cette expérience pilote a manqué d’articulation avec les décideurs, les études de zone développées depuis 2010 incluent désormais dans leur gouvernance les services disposant des leviers d’action pour intervenir sur les sources potentielles de nuisances et pollutions.
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