Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par ORSRA IsjIR0x9. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : En Tunisie, la "Révolution" du 14 janvier 2011 a mis à nu d'importantes disparités régionales et des inégalités sociales dans l'accès aux soins, y compris aux services de santé de la reproduction. L'objectif de ce travail était d'analyser les déterminants sociaux de l'utilisation de la contraception en Tunisie. Méthodes : Une enquête transversale auprès d'un échantillon de 4374 femmes âgées de 15 à 49 ans, constitué par un sondage aléatoire à deux degrés, a été mise en place. Le recueil des données a été effectué à travers un questionnaire administré par un personnel qualifié. La prévalence contraceptive a été calculée en fonction de caractéristiques socioéconomiques. Une régression logistique a été utilisée pour mesurer l'association entre prévalence contraceptive et le milieu de résidence (urbain/rural), la région, la parité et le niveau d'études. Résultats : La prévalence contraceptive était de 66,4% et 82% des femmes utilisaient une méthode contraceptive moderne. Après ajustement, la prévalence contraceptive était significativement plus élevée dans la région du Nord Ouest (OR=1,1 [1,81-1,5] ; p=0,001), chez les multipares (OR=4,49 [3,57-5,66] ; p<0,001), chez celles ayant un niveau d'études supérieur (OR=1,62 [1,19-2,21] ; p=0,008) et chez les plus jeunes (OR=1,4 [0,9-2,19] ; p=0,001). Conclusion : La Tunisie, pays précurseur en matière de planification familiale, enregistre un ralentissement dans l'utilisation de la contraception en comparaison avec d'autres pays d'Afrique du Nord. Les déterminants sociaux tels que l'âge, les conditions de vie, le milieu de résidence et le niveau d'éducation sont des indicateurs à prendre en considération pour cibler les interventions.
|