Résumé :
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Dans ce numéro, la pensée autour de la question du retrait s'articule à partir des données de la clinique telle qu’elle se présente aux équipes de soins. Les réflexions sur les dispositifs possibles de prises en charge, mais aussi ce qui doit être visé dans cette entreprise : la personne ou son comportement, sa pathologie, la construction de sa personnalité et les avatars de son développement, ou la prise en compte systémique des équilibres relationnels et de la construction de la personnalité. Enfin, l’impossibilité de venir à nous pose la question de l’« aller-vers », de la « mobilisation », de l’utilisation de nouveaux « settings » pour favoriser l’accès aux soins, mais aussi de l’investigation, de la recherche de compréhension de ce qui préside à ce comportement et qui reste si inaccessible, si caché. Ce dossier offre également un aperçu des dernières données publiques japonaises concernant le phénomène de « hikikomori », grâce à un travail de synthèse et de traduction du Pr. Yukiko Hamasaki et de Nicolas Tajan, qui ouvre une fenêtre toute fraîche sur des données épidémiologiques publiées récemment. La notion de « groupe d’affinité » qui apparaît dans cette étude ouvre un champ tout à fait nouveau, entre enquête d’opinion et population à risque « cachée », des hikikomori en puissance, qui comprennent la logique du retrait mais ne la mettent pas en acte.
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